littérature sénégalaise

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Location: THIES, Senegal

Thursday, September 29, 2005

Chant des ténèbres, extraits 2

(...) D'ailleurs j'étais réellement une prisonnière, mon père me tenait enfermée dans ce réduit où autrefois on stockait la paille destinée au bétail. Isolé de la vaste maison, le lieu était exigu; sa toit en zinc était si basse que je craignais parfois en dépit du bon sens, de la heurter du front. Il me paraissait incroyable que papa, mon papa qui m'appelait "yaay Booy" parce que je portais le prénom de sa mère, ait pu me confiner dans ce débarras infect.

Tout est arrivè trés vite le mois dernier. Je ne me souvenais plus de rien. J'avais passé la nuit avec mes soeurs comme à l'accoutumée, dans la grande chambre commune; le lendemain matin, au réveil, tout autour de moi avait changé; ils avaient dû s'occuper de moi pendant mon sommeil. Je me suis donc retrouvée dans cet endroit sombre et triste, sur l'épais matelas de paille de ce lit grossier.
(...)
J'attendais beaucoup de la vie et elle-même me promettait beaucoup. J'ai un père et une mère comme tous les autres et comme tous les autres, j'ai grandi enveloppée dans la douceur familiale. J'ai fait mes études primaires et secondaires avec succés. L'avis de mes professeurs était unanime: élève mèthodique et sérieuse, cahier bien tenu et à jour; élève active; élève modèle, élève travailleuse, peut aller trés loin... Où suis-je arrvivée?
Tout le monde disait que j'irai trés loin, eh bien je me suis arrêtée bien prématurément!
(...) L'avenir insaisissable et volatile m'avait transportée dans les eaux tumultueuses de la démence. je m'étais retrouvée ballotée dans ses vagues sans vraiment savoir ce qui m'arrivait. Rien ne cette matinée de juin ne laissait présager l'effondrement de mes rêves. Et pourtant tout était fini: l'arbre était mort à peine planté. Vingt huit seulement et plus de vie à vivre...En perdant la raicon, j'avais tout perdu.
A suivre...

Wednesday, September 28, 2005

Le Chant des ténèbres

Hier, on se disait: " nous en reparlerons demain". Demain C'est aujourd'hui, 28 septembre 2005. Entre hier et aujourd'hui, il s'est passé une nuit. J'ai peur de la nuit. Surtout, des ombres de la nuit, ténèbres visibles et non visibles qui éclipsent les lumières de la raison et plongent l'Humain dans les abîmes de la Folie. Pour vaincre l'ANGOISSE des ombres, j'ai publié en 1997
le Chant des ténèbres, NEAS, 154 p.

---- La quatrième de couverture: Le poncepilatisme d'un père peut s'expliquer par la désertion d'une mère du domicile conjugal. La folie, elle, c'est sûr, trouve dans un foyer éclaté un terrain propice à son éclosion. Mais pourquoi Madjigeen, au doux sobriquet de Yaay Boy, plutôt que l'une quelconque de ses soeurs ? Mystère parmi tant d'autres que le roman brasse sans les élucider. Mais Tanti, la tante abhorrée ? "Coquille vide qui roulait sans bruit", Yaay Boy émergera fugacement des ombres de la démence pour l'occire et se retrouver pensionnaire chez Baay, le tradipraticien, mélange d'anachronismes et d'instincts.

Extraits
Dix neuf heures. le soir tombait. Par la fenêtre de ma chambre dont le rideau était relevé, je regardais la nuit descendre lentement sur Tchida. Combien de fois avais-je, à la même heure, assisté de ma nouvelle chambre au même spectacle? je ne saurais le dire. J'avais l'impression d'avoir toujours vu l'univers à travers cette minuscule fenêtre ce qui renforçait mon sentiment d'être emprisonnée dans une cellule étouffante...
A suivre

Tuesday, September 27, 2005

Ma plume et moi, une longue histoire d'amitié


Ecrire est un besoin vital pour moi. Un moment privilégié que je partage avec ma plume.
Une longue histoire d'amitié commencée en 1997 avec la publication de mon premier roman: " Le chant des ténèbres". Nous en reparlerons demain.

Monday, September 26, 2005

Coucou mon premier message!

Bienvenue sur le blog de Mme Fama Diagne Sene.
Vous êtes férus de littérature? Alors ce blog est fait pour vous. A bientôt.